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Troisième épisode de votre feuilleton de l'été, Six troubadours en quête de hauteur
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pierre
  Ecrit le: jeudi 12 août 2004, 12:47


Membre Majeur de l'Ordre de la Pie


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biggrin.gif biggrin.gif Six troubadours en quête de hauteur.

Aventures en Provence.

Résumé des aventures des troubadours. 12ème-13ème siècle. Les quatre troubadours d'Ussel, Guirault de Borneil, troubadour limousin loué par Dante en sa Divine Comédie, Archambault Jambe Pourrie, Vicomte sanguinaire de Comborn, quittent leurs terres limousines sous l'injonction de l'Evêque Pierre de Limoges. Il faut ramener à Dieu Robert, Comte d'Artois qui mène une vie de débauche. Le Comte séduit par les chants et la beauté de Dame Chantefort, encouragé par deux efficaces confesseurs, découvre la Foi et devient Pieux.
Le Roi bienveillant encourage les troubadours à poursuivre leurs oeuvres, il vient saluer en grande pompe le Comte, scellant ainsi l'amitié Franco-Bretonne. Découvrant les plaisirs de la vie auprès de six jeunes servantes, et les étranges pratiques du Comte cacheur d'écrin, les jeunes chanteurs s'incrustent. Il faudra l'intervention énergique du Pape Urbain les appelant à chercher des écrins en Provence, pour qu'ils acceptent de partir.Seule, Faujeton, compagne d'Archambault, a accepté de faire partie du voyage.
Le Seigneur Laserlaser a caché en moins de 6 mois 100 écrins en Vaucluse, déposant à l'intérieur de certains un dromadaire en cuivre. Les troubadours les récupèrent pour qu'une cloche soit fondue et offerte à l'Evêque de Limoges.
Leurs aventures se terminent dans ce dernier épisode lourd en rebondissements épiques, rédigé en alexandrins en souvenir du ménestrel François.

Troisième épisode et fin.

Chapitre 11. La quarantaine (suite). Où Archambault Jambe Pourrie a une idée de génie.

C'est un fait à présent, nous ne pouvons bouger
Nous sommes en quarantaine à l'intérieur du camp
Et tous ces beaux écrins qui sont encore cachés
Nous sont recommandés à l'époque où l'on foule
Les grappes de raisin ... celà nous convient bien !
ou au coeur de l'hiver quand la neige recouvre
Ces collines magiques de son blanc manteau fin.
Archambault, encore lui, a eu la bonne idée
Pour occuper nos mains en ce repos forcé
De nous faire découper de longs bâtons de bois
Que nous accrocherons à nos sabots grossiers.
Il prétend que chaussés de ces beaux escarpins
Nous pourrons avancer dans les sous-bois épais.
Nous les ramènerons chez nous en Limousin
Où nous les essaierons, avant de revenir
En terre Provençale, quand Raymond Bérenger
Nous autorisera à marcher sur ses terres.
L'idée est ingénieuse, et nous l'avons testée
Dans le grand bac du camp, tirés par nos deux boeufs
Nous y avons gagné une grande vitesse
Et nous nous adonnons à ce jeu amusant
Qui peut vous divertir, Noble Comte d'Artois.

Chapitre 12. Où nous utilisons une ruse. Une nuit sur le Mont chauve.

Nous pourrions raconter plus de cent histoires fortes
Au cours de ce voyage qui nous mena au pied
Du Grand Géant du Sud qui domine la plaine.
Personne à ce jour n'osa monter en haut
De ces terres blanchies par le vent de l'Afrique
Et par les vents du Nord qui se rencontrent ici.
Un poète peut-être en fera l'ascension
Mais il faudra qu'il soit du bord de la rivière
Qui surgit des entrailles de ces roches calcaires.
Eh bien ! Celui qui signe d'une flèche à trois traits
A réussi l'exploit de celui qui viendra
Et lorsqu'en feuilletant le parchemin de route
Nous vîmes qu'il fallait, pour trouver des écrins
Que nous gravissions cette abrupte montagne
Un frisson nous saisit, comme si nous devions
Du Dieu qui nous dirige atteindre la Toison.
Bravant l'interdiction des échevins du coin
Et pensant les surprendre par étonnante ruse
Nous mîmes les chaussons préparés par nos soins.
Si l'on nous arrêtait nous dirions que le blanc
Du sommet nous laissait à penser
Que ce haut mamelon était couvert de neige
Et qu'il était possible de marcher au sommet.
Le vol des gipaètes nous servit de repère
Nos boeufs furent attelés et notre char bâché
contenait plus de vivres que si nous avions dû
Partir nous aussi vers l'enfer des Croisés.
Aucun chemin n'allant en cette direction
Nous laissâmes nos boeufs dans la ville de Sault
Et c'est en portant nos bâtons sur le dos
Que nous pûmes entreprendre l'horrible ascension.
Nous suivions de près toutes les indications
Du petit parchemin du grand explorateur
Ainsi nous arrivâmes au Col de la Gabelle
Où bien évidemment nous attendaient les forces
Du ténébreux Raymond qui remplissait ses caisses
En détroussant les gueux de toute leur monnaie
Sous le prétexte oiseux qu'ils possèdent du sel.
Nous ne possédions rien et nous pûmes passer
Bernard les menaçant de lancer les boulets
Qu'il avait emportés pour lancer du sommet.

Chapitre 13. Une nuit sur le Mont Chauve (suite). Où je découvre le vrai visage de Faujeton.

Dans la forêt de cèdres Archambault découpa
Des lanières en bois qui devaient nous permettre
De retenir nos planches et nous pûmes ainsi
Dépasser la lisière des sapins de l'Atlas.
Ce que nous vîmes alors ne peut être conté
Sans raviver l'horreur de rêves monstrueux
Qui nous hantent encore quand nous les évoquons :
Une draille déserte, infinie, monotone,
Glaciale, et secouée par un vent terrifiant
Des coulées de pierrailles sur lesquelles nous glissions
Sans appui, sans repère, montant à quatre pattes,
Des serpents qui filaient sous nos pieds dérobés
Des vautours et des aigles qui se précipitaient
Sur nos têtes et nos corps et nous piquaient au sang,
et enfin au sommet un abîme épatant
D'où l'oeil terrifié découvrait le pays
Des croupes effrayantes des montagnes Drômoises
Connues par les Romains qui laissèrent vestiges.
Et de l'autre côté, un grand moutonnement
On aurait cru la mer frappant le continent.
Pour ajouter encore à ce saisissement
D'énormes nuées noires arrivèrent en sifflant
Et nous enveloppèrent en un souffle étouffant.
Je ne vis plus personne et je me dirigeai
Tel un aveugle pris en un piège effoyable.
Je me mis à hurler, mais le vent était tel
Qu'il m'aurait fallu trouver un olifant.
Hagard, je naviguais sans sextant ni boussole
Et tendais devant moi mes mains pour diriger
Mon pauvre corps brisé, mais soudain je sentis
Une forme arrondie de laquelle en appui
J'enlaçais la poitrine comme le tendre enfant
Serrant le téton rond de sa bonne maman.
Et puis je m'endormis. Lorsque je m'éveillai
Je me crus dans les Cieux, entre le bleu charette
De l'azur, la blancheur des pierres de calcaire,
Il ne me restait plus qu'à entrevoir le blond
Des longs cheveux du Christ élu en Majesté.
Ma surprise fut grande en sentant sur mon front
La douceur de la main de notre Faujeton.
Elle me frottait le front de visqueuse pommade
Et je me relevais comme un ancien malade
Soudain ressuscité par un apothicaire
Talentueux et malin, qui connaît son métier.
Elle portait au coup un brillant dromadaire
Qu'éclairait le soleil à nouveau au zénith.
Comment elle le trouva, je ne le saurai pas
Mais elle me le donna et je compris alors
Que notre quête enfin venait de s'achever.

Chapitre 14. Retour du Mont Chauve. Où nos chants sont enfin écoutés. Quand Dame Chantefort nous remplace en Avignon.

Le plus beau des voyages vient de se terminer
Nous avons descendu sur nos bâtons de bois
Les crêtes lumineuses. En roulant sur les pierres,
Je cueillis un pavot qui ne fleurit qu'ici.
Je veux le rapporter à votre Belle Dame.
Sur le premier plateau nos boeufs nous attendaient
Et le Seigneur d'Agoult nous offrit à souper.
Puis il nous protégea jusqu'au premier palier.
Et nous recommençâmes à danser, à jouer,
A boire, à chanter en racontant l'histoire
De la folle équipée. Nous jouissons depuis
D'une célébrité, qui nous vous l'avouons
Dépasse la contrée, et le chant des poulets
N'est plus ici chanté. On nous a appelés
En ville d'Avignon, en première partie
D'une grande rencontre entre les troubadours.
Ne pouvant y aller nous sommes remplacés
Par la Dame du Comte, la Belle Chantefort.
Sa voix portera bien, et tous les contreforts
Des Alpilles aux Cévennes résonneront au son
De son chant mélodieux et si vous entendez
Parler d'un tremblement et d'un grand mouvement
De la croûte céleste, vous saurez que c'est elle;
N'ayez pas d'inquiétude car vous la connaissez
Elle saura en un cri remettre tout en ordre.

Chapitre 15. Fin.

Aujourd'hui nous prenons le chemin du retour
Notre camp est levé, nos boeufs sont attelés
Nous comptons saluer deux dames au retour
Myrtille en son château dressé dans la vallée
De la rivière Ardèche, où elle se plaignit
De n'avoir pas encore rencontré un poète,
Et Dame Brindacier qu'en terre de Clermont
Le Pape veut remercier pour l'avoir hébergé.
Archambault, pour sa part, a chargé un baudet
De boîtes très légères, et compte traverser
Les Cévennes à pieds avec ses Faujeton
Nous le laissons partir avec quelques craintes
Car le faix est très lourd et nous ne savons pas
Ce qu'il ourdit encore... Nous le découvrirons,
Cet être imprévisible est capable de tout.
Nous n'achéverons pas sans nos remerciements
Au grand et aux petits cacheurs de la région,
Nous avons pris le goût, de chercher au soleil,
Sous la pluie et la neige, ces délicieux écrins
Portés par des énigmes qui nous ont fait passer
De si belles vacances dans ce beau paradis.

FIN.

Informations complémentaires : En bribes éparses alternant les réparties vigoureuses du Comte d'Artois, les conseils amicaux du Roi et messages divers dans le forum Bretagne, l'épisode Provençal est complet dans le Forum : Outside Europe. Océanie, sous le titre Votre Grand Feuilleton de l'été.
Rares sont les vieux lecteurs initiés, l'arrivée de 500 nouveaux lecteurs permettra à ce feuilleton d'obtenir une palme quelconque dans un quelconque festival. Nous briguons
La Palme des C..... (les anciens connaissent, pour les nouveaux forez en Forum Limousin), mais n'osons y songer !!!
Pierre, évêque de Limoges.

 
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Brindacier
Ecrit le: vendredi 20 août 2004, 08:34


Membre Royal de l'Ordre de la Pie


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Belle balade que firent ces troubadours mais troublée par les échevins hélas.

Une question : le texte de la ciste est-il complet?

A bientôt, mon bonhomme velu. Bise.

--------------------
Un concerné n'est pas forcément un imbécile en état de siège pas plus qu'un concubin n'est obligatoirement un abruti de nationalité cubaine.
 
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pierre
  Ecrit le: vendredi 20 août 2004, 23:35


Membre Majeur de l'Ordre de la Pie


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Inscrit le: 04-août 03



biggrin.gif biggrin.gif Il ya 3 épisodes, il faut cliquer sur Voir les Sujets,
Premier épisode
ensuite deuxième épisode
puis troisième épisode 10 pages à imprimer.

Grâce à toi je vais l'appeler : Le Grand Feuilleton de l'Automne,
il sera balayé avec les Feuilles Mortes biggrin.gif
Merci d'être passée biggrin.gif
Epluche w00t.gif
Pierre
 
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