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Votre grand feuilleton de l'été., Six troubadours en quête de hauteur |
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pierre |
Ecrit le: dimanche 01 aoűt 2004, 12:48 |
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Membre Majeur de l'Ordre de la Pie
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Six troubadours en quĂŞte de hauteur.
Aventures en Provence.
A notre Bon Roi, au Comte Robert d’Artois, à notre évêque Pierre de Limoges, et à tous ceux qui nous lirons...
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I. L'arrivée. Où comment il nous fut impossible de chercher les écrins des Beateles.
Revenant de Provence avec le Pape Urbain Je viens vous raconter les aventures étranges D'un homme qui, là -bas, agit secrètement Et cache en cent lieux de multiples écrins. Il a, comme vous, Comte, cachettes étonnantes... Quittant sur ordre exprès de notre Pape pieux La Belle Bretonnie pour le fief Provençal Nous arrivâmes ensemble en ville d'Avignon Quinze pages scellées nous attendaient là -bas Nous lûmes avidement et attentivement Les messages codés du Sieur Laserlaser Ils nous conduisaient en des endroits divers Et nous organisâmes un bel itinéraire. Au centre de la plaine nous montâmes le camp Prêts à partir sur l’heure dans les coins et recoins. Ce lieu nous permettait de chercher les écrins Du plus proche au lointain, à travers les chemins. Au retour de chasses plus ou moins productives, Nous décidions du lieu où nous irions très tôt. Levés vers les dix heures sous un soleil de plomb Nous plongions, habillés de sobres vêtements Dans le trou d’eau creusé dans le centre du camp. Nous avons souvenir de notre adoubement Dans l’immense baignoire de votre Bretonnie. Un jour il nous parvint un ordre écrit du Pape Nous demandant d’agir avec rapidité Il fallait en trois heures trouver sept beaux écrins Cachés dans un massif aux flancs du Lubéron. Le Pape avait trouvé le circuit qui devait Nous mener à travers falaises et rochers Vers un nouveau nectar de nous autres inconnu. Je conduisais le char tiré par nos quatre boeufs, Mes compagnons marchaient en claquant leurs sabots. Un vent fort et glacé nous prenait à la face Et quand nous arrivâmes sur la place publique Nous trouvâmes le char des Compagnies du Roi Il portait au sommet une lanterne rouge Qui faisait très grand bruit comme notre Bon Roi. Au centre de la place un échevin dressé Expliquait à la foule qu’il était défendu De s’aller marauder dans ces coins de forêts Car des torches pouvaient enflammer les pinèdes. Nous vîmes l'arrêté interdisant l'accès Aux sept écrins laissés par Sieur Laserlaser. Par bonheur la carrière où chantent les trouvères Nous permit d'accéder au premier dromadaire, L'emblématique signe du prolixe cacheur.
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II. Les villages perchés ou comment le Comte de Provence s'enrichit. De la difficulté de le nommer.
Au retour nous passâmes à travers des villages Où tous les échevins avaient mis des péages Aux portes des châteaux pour les voitures à boeufs Et sans nous arrêter nous contemplions d'en bas Forteresses dressées sur ces hauts contreforts. On dit qu'elles appartiennent à un homme altier, Raymond Le Ténébreux, qui jamais ne paraît. Des luttes intestines entre les Baux et lui Entretiennent la guerre pour un non pour un oui Si nous avions le choix, nous prendrions le camp De ceux qui se choisirent pour devise les mots : « Au hasard Balthazard », mais comme nous venons De lointaines régions, nous préférons nous taire, Ainsi nous ne roulons pour aucun prétendant. Il faudrait envoyer ici un émissaire Venu de Bretonnie ou du Parisii Ou d’ailleurs, peu importe, pourvu que l’on décide Qui mérite le nom de Comte de Provence. Le Pape préviendra notre Roi généreux.
Pierre le Saint Evêque nous a donné mission De cacher des écrins à l'entour des chapelles Aussi avons-nous mis quelques menus objets Pour qu'ils soient déposés dans les petits endroits Que le feu n’atteint pas et qu'ils reposent en paix. Après notre grand bain, nos bourrées, nos festins Nous avons fait le tour de gentils oratoires Et quatre écrins sont prêts pour être découverts Par tous ceux qui viendront à l'entrée de l’hiver. Les uns sont pour la Dame et les autres pour Pierre Et, à travers les siècles ils gardent souvenir De nos bœufs, de nos chants, de nos marches forcées.
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III. Saint LaserSaintPunt, ou comment nous entendons parler de l’Indienne.
D'autres étaient passés dans ce coin désolé Nous mîmes très longtemps à découvrir la boîte D’une célèbre Dame aux sabots de velours Au visage couvert d'énigmatiques empreintes Qui court sur la crête vêtue d'une jupette En peau de daim musqué aux larges échancrures Le buste recouvert de grands colliers de perles Représentant deux saints homologués douteux Par le Pape très Pieux à qui nous découvrîmes Ce qu'il nomma totems frappés de l'hérésie. Ceux qui la virent agir dirent qu'elle fumait Des pipes appelées « calumets de la paix ». Capable d’escalade sans filins ni cordages Elle s'élance gracieuse entre les cheminées D'ocre rouge et d’argile fréquent en ces contrées. Notre trésor grossit d’un étrange fétiche Qui du nom de Mario plut fort à Archambault En vous parlant de lui, il faut pour être honnête, Conter les aventures qui lui sont arrivées.
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IV. La Falaise du Seigneur de Muzle. Où dame Chantefort fut sauvée de la mort.
Sur la haute falaise où Sieur Laserlaser , L'Argonaute, Sieur Bolet, laissèrent des messages, Nous trouvâmes la Dame, objet de votre quête. Qui chantait aussi bien que dix mille cigales, Perdue dans la garrigue, elle errait solitaire. Son tailleur de coutil à rayures écossaises, Lacéré par les pins était tout déchiré. Archambault découvrit son turban bleu turquoise. Nous la vîmes tenant un chapelet Romain Et hurlant en latin des cantiques divins. Nous étions sidérés dans l’immensité bleue Et tentâmes une approche avec un air serein. Mais, lorsqu'elle nous vit, elle crut voir le Malin Et tenant dans la main la croix de Bethléem Elle nous la présentait pour chasser les esprits. Plus nous nous approchions et plus elle reculait. Nous la vîmes soudain disparaître en un trou Indiqué sur le plan du Seigneur de Muzle Qui nous avait mené sur l’immense falaise Dominant le village, au milieu des lavandes. Il s'en fallut de peu que la Dame s’efface Seuls ses bourrelets la sauvèrent du trépas, Pieds pendants dans l’abîme, la moitié de son corps Apparaissait encore. Il fallut encorder, arrimer cette forme, En tirant fortement nous pûmes la sauver. Las alors ! Que fit-elle ? Elle se mit à chanter Des Veni Creator et des Miserere. Nous la laissâmes là car, sans remerciements, Elle nous signifia de partir rondement.
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V. La Falaise du Seigneur de Muzle. Une Ă©trange inscription et ce qui arriva Ă Archambault.
Sur le même chemin nous trouvâmes la boîte Des signes avaient été laissés par l’Argonaute Je vous les communique en lettres majuscules : LFPT. Nos érudits travaillent à en saisir le sens, Nous ne comprenons pas. Seule cette Faujeton, Marchant avec nous depuis la Bretonnie Courtaude et mal vêtue peut, lorsque les écrins Sont cachés bien au fond, les extraire des trous. Dans cette cache obscure, derrière une fontaine Bravant les araignées, les serpents, les scorpions Qu'en outre elle ramasse pour en faire des tisanes Elle passe le corps et peut récupérer Une part du Trésor que notre corpulence Nous empêche d’extraire malgré coups de battoirs Je passe sur le fait qu'un antique lavoir Disparut promptement de ce riant pays. Quand nous rentrons au camp où de savants joueurs Passent l’après-midi à pointer, à tirer, Nous plongeons dans le bac et nous les rejoignons Bernard est attiré par ce jeu de tactique Il lance des boulets jusqu'au sommet des arbres Archambault, encore lui, en prit un sur la tête Et depuis ce jour là ses yeux sont de travers Il voit deux Faujetons, et, au bras de chacune Il rejoint sa chambrée sous la voûte étoilée.
Fin du Premier Episode.
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king |
Ecrit le: dimanche 01 aoűt 2004, 17:30 |
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Demi Dieu de l'Ordre de la Pie
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Inscrit le: 27-juin 03
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Bravant moults dangers, sur ordre du pape et ne Reculant devant rien , ces troubadours ont réussi A faire ce qu'il leur avait été imposé, c'est à dire Visiter le plus de boites cachées et ce En une région où il est très mauvais de Sortir sans couvre-chef .Déjà qu'il fait Très chaud , il n'est pas, mais vraiment pas Recommandé de pratiquer de la sorte! Où avaient-ils la tête , encore fallu qu'ils en aient Une .. Toujours est -il que la queste des Boîtes fût belle et bien fructueuse , et il plait Au roi d'écouter pareils récits , mais il est Dommage que ceci soit écrit en terre lointaine d' Océanie , encore un caprice du soleil sur Une peau bien blanche ... Un conseil , Restez à l'ombre ,ou coiffez-vous , l'astre diurne Sévit fort en ce moment ... pauvres fols !!!
-------------------- Jadis il Ă©tait un roi elfe Un seigneur de l'arbre et des vallons Quand l'or Ă©taient les rameaux printaniers Dans LOTHLORIEN la belle
Du mât à la mer , on le vit s'élancer Comme la flèche de la corde Et plonger dans l'eau profonde Comme la mouette en vol
Le vent Ă©tait dans ses cheveux flottants Sur lui brillait l'Ă©cume De loin , ils le virent fort et beau S'en aller, glissant tel un cygne
Mais de l'ouest n'est venu aucun message Et sur la rive Citérieure Nulle nouvelle n'ont plus jamais entendu Les elfes d'AMROTH
ni bâton renifleur, ni couronne
j'Ă©tais lĂ ... avant ...maintenant ailleurs, et bien content d'y ĂŞtre !
un roi est passé .... |
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pierre |
Ecrit le: dimanche 01 aoűt 2004, 22:17 |
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Membre Majeur de l'Ordre de la Pie
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Je vois que ce début de feuilleton plaît au Roi et qu'il poursuit à merveille ce texte interactif. En choisissant des lieux éloignés pour placer ce parchemin nous y avons 2 avantages, le premier c'est une éventuelle lecture par quelque Océanien solitaire sur une île déserte , le second c'est une plus longue présence sur le Forum dans l'attente du passage des aoûtiens exilés. Pas bête non . Ne craignez rien Mon Roi pour le chef de nos troubadours, ils ont deux BoBs, ou un seul réversible, je ne sais plus ce qu'ils mirent dans leurs valises. Savez-vous, Cher Roi, que vous êtes le gagnant du jeu des C..., dont vous connaîtrez le palmarès sans tarder. Vous êtes pour toujours et à jamais le meilleur des Rois . Pierre, Evêque de Limoges. |
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APneiste |
Ecrit le: mercredi 17 décembre 2008, 14:35 |
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RĂ©volutionnaire piscicole
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Membre N°: 3514
Inscrit le: 01-octobre 06
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Hum ! VoilĂ un titre qui me rappelle une oeuvre de Luigi Pirandello
-------------------- APneiste et Mes cistes en ligne |
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castafiore |
Ecrit le: jeudi 22 janvier 2009, 13:19 |
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RĂ©volutionnaire piscicole
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Membre N°: 257
Inscrit le: 15-février 04
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Que de souvenirs !!! C'était l'époque des grands feuilletons de l'été qui avant l'heure annoncèrent le Salon de divertissement. Je connais bien cette oeuvre pour y avoir été nommée en piteuse position Je profite de mon passage pour saluer Pirandello, vous, cher APneiste qui avez ressorti ce texte des grands fonds et notre bon Roi dont j'attends le retour. C'est étonnant mais chaque fois que je vais ailleurs que dans le Salon de Divertissement je viens ici en Océanie, salut à vous tous amis îliens.
-------------------- Participe à la promotion de Cisthématique : 200 nouveaux abonnés à Noël... et plus si affinités... La marquise demanda sa voiture et se mit au lit. Lectrice émerveillée de "Mystères dans les labours" J'ai adopté la BAttitude et clique où il faut quand il faut. http://www.weblettres.net/blogs/index.php?...capdebonneesper Mon blog |
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